Les allocataires de l’AAH (allocation aux adultes handicapés) ont récemment constaté une diminution notable de cette aide qui est estimée à 500 €. Mais pourquoi cette réduction inattendue ? La caisse d’allocations familiales (CAF) a-t-elle opéré des changements concernant les modalités d’accès ? Décryptage.
Fin de l’ASS : des conséquences majeures sur les allocataires de l’AAH
Il faut dire que la décision de mettre fin à l’allocation de solidarité spécifique (ASS) n’a pas été sans conséquence, surtout pour les personnes éligibles à l’AAH. L’annonce de Gabriel Attal a fait l’effet d’une douche froide auprès de ces derniers. A titre de rappel, l’ASS a été mise en place pour aider les personnes au chômage à accéder à un complément de revenus. Elle a cependant été supprimée afin de favoriser la réinsertion professionnelle des bénéficiaires.
Pour les allocataires de l’AAH qui ne sont pas en mesure de travailler, cette suppression de l’ASS est un véritable coup dur. En effet, ces derniers risquent de perdre chaque mois la somme de 500 €. De quoi fragiliser leur stabilité financière. Avec cette nouvelle mesure, les anciens allocataires se retrouvent dans l’obligation de se tourner vers le RSA (revenu de solidarité active).
Cette transition est pourtant loin d’être bénéfique pour les allocataires sachant que le RSA ne peut être cumulé avec l’AAH. Cette incompatibilité provoque une importante perte financière pour de nombreuses personnes qui sont éligibles à cette prestation sociale, entraînant au passage une dégradation de leur qualité de vie, déjà fragilisée par le handicap.
Le collectif Handicaps tire sur la sonnette d’alarme
Face à l’urgence de la situation, le collectif Handicaps a décidé de sortir du silence pour dénoncer les impacts désastreux de la suppression de l’ASS. Selon Axelle Rousseau, l’incompatibilité entre le RSA et l’AAH pourrait provoquer une grave perte d’argent pour les bénéficiaires de ces deux aides sociales. Le collectif appelle ainsi les autorités à trouver une solution durable pour cette catégorie fragile de la société. A la base, une dérogation exceptionnelle devait avoir lieu pour les allocataires de l’ASS et de l’AAH jusqu’en 2026.
Malheureusement, ce projet demeure pour le moment flou. De quoi susciter de vives inquiétudes auprès des allocataires de l’AAH dont l’avenir reste aujourd’hui incertain. Espérons que la mise en garde du collectif sera entendue et que le gouvernement prendra les dispositions nécessaires pour éviter une exclusion sociale des personnes en situation de handicap qui vivent déjà dans la plus grande précarité.