Au moment d’accéder à la prime de participation ou d’intéressement, les bénéficiaires peuvent choisir d’encaisser immédiatement la somme due ou l’affecter à des comptes d’épargne. Mais comment faire le bon choix entre ces deux options ? Décryptage.
Bien réfléchir avant de prendre une quelconque décision
Les primes d’intéressement sont accessibles à tout moment par les bénéficiaires. Mais avant de les débloquer, il convient de se poser les bonnes questions afin d’éviter les déceptions par la suite. A ce propos, il est important de s’interroger sur l’utilité de l’argent à débloquer. Aviez-vous vraiment besoin de ces fonds ? Il s’agit donc de se pencher sur le caractère urgent du déblocage.
Ensuite, il faut se demander si vous êtes prêt à bloquer la somme en question sur une durée minimale de 5 ans. A titre de rappel, cette exigence est obligatoire pour ceux qui souhaitent épargner dans un PEE. En revanche, si vous optez pour un PER Collectif, les primes seront investies sur le long-terme en attendant votre départ à la retraite.
Prime immédiate vs épargne salariale
Si vous prenez la décision de récupérer dans l’immédiat la prime, sachez que les sommes dues sont soumises à l’impôt sur le revenu par le biais du classement « traitements et salaires ». C’est notamment le cas d’un employé qui a touché 1 000 € nets de participation. Dans ce cas, la valeur nette suivant la taxation va dépendre de la situation fiscale du bénéficiaire.
Pour ceux qui ne sont pas imposables, la prime s’élève à 1000 €. Pour les autres, voici la somme à encaisser suivant le taux marginal :
- 890 € (11%)
- 730 € (30%)
- 631 € (41%)
- 595 € (45%)
Si vous optez pour l’épargne salariale, sachez que les sommes investies sont exonérées de l’IR. L’employeur se doit néanmoins de remettre un abondement de 500 € nets à l’employé. De ce fait, la somme épargnée se chiffre en tout à 1 500 €. Avec un taux d’intérêt de 5%, vous allez pouvoir toucher 1 914 € sur une période de 5 ans contre 2 443 € au bout de 10 ans.
