Alors que de nombreux employés rencontrent des difficultés à joindre les deux bouts à cause de l’inflation, ils peuvent demander l’acompte sur salaire à leur patron pour les aider à optimiser leurs finances.
Acompte sur salaire : comment ça marche ?
Il s’agit d’un dispositif régi par le Code du travail qui a pour objet d’accorder une partie de son salaire à un salarié avant la date usuelle de paiement. Contrairement à l’avance sur salaire, l’acompte concerne un travail qui a déjà été effectué. La loi prévoit que l’employé a le droit de réclamer jusqu’à 50% de son salaire mensuelle au bout des deux premières semaines du mois. Cette disposition a pour but de couvrir les besoins financiers des bénéficiaires dans l’immédiat pour qu’ils puissent accéder rapidement à des liquidités.
Pour en profiter, il convient d’en faire la demande auprès de l’employeur par lettre écrite. Ce dernier doit obligatoirement accepter la requête si l’employé formule la demande pour la première fois dans le mois, sans exiger un quelconque motif de la part de ce-dernier. L’argent sera alors remis au salarié après le 15e jour du mois pour les missions accomplies.
A qui cet avantage profite-t-il ?
L’acompte sur salaire est réservé aux employés du secteur privé qui ont conclut un contrat à durée déterminée ou indéterminée. Les modalités d’accès sont en revanche différentes pour les travailleurs temporaires, les intermittents, les saisonniers et les fonctionnaires. En effet, pour ces catégories de salariés, la requête sera traitée au cas par cas. L’employeur n’est cependant pas obligé d’accorder l’acompte.
Force est de constater qu’en France, les employés sont de plus en plus nombreux à avoir recours à un acompte sur salaire. Selon une enquête menée par l’institut Ipsos, ces requêtes ont augmenté de 4,5 fois en l’espace d’un an et demi. Ces résultats prouvent que les salariés ne parviennent pas à couvrir leurs dépenses avec les salaires qui leurs sont délivrés mensuellement. Une situation qui résulte naturellement de la baisse du pouvoir d’achat.
